De nombreux entrepreneurs se lancent sans formation dans des projets. Il y a toujours une ou deux personne qu'on peut citer qui s'est lancée sans avoir eu de formation académique sur la gestion et sans gros diplôme. OK c'est indéniable. Mais vous ne savez pas de quel soutien ils ont bénéficié même si beaucoup se plaisent à se présenter comme des personnes qui se sont totalement accomplies sans que personne n'y est jamais joué un rôle.

C'est juste du storytelling et si vous ne voulez pas finir avec des regrets il va vous falloir apprendre certaines astuces de management qui vous permettront de faire la différence. Vous pourrez mieux organiser vos investissements et votre temps.

Je bosse sur plusieurs projets personnels et familiaux et dans de nombreux cas, une des décisions salutaires à prendre consiste à répartir les efforts sur plusieurs activités. Pour cela je vais vous présenter une méthode formelle : La méthode BCG.

C'est quoi la méthode BCG

La définition formelle : Il s'agit d'un outil d'analyse stratégique qui permet aux entreprises de gérer leur portefeuille de produits ou de domaines d'activité en fonction de leur potentiel de croissance et de leur part de marché relative. Elle a été développée par le Boston Consulting Group dans les années 1970 et est encore largement utilisée aujourd'hui.

Plus concrètement : La méthode BCG est un outil qui vous permet de voir classer vos activités en fonction de leur capacité à générer du revenu et en fonction du poids qu'elle peut représenter pour votre développement.

Dans sa forme de base, la méthode BCG consiste à représenter graphiquement les produits ou les domaines d'activité sur une matrice à deux axes : le taux de croissance du marché en ordonnées et la part de marché relative en abscisses. La part de marché relative est le rapport entre la part de marché du produit ou du domaine d'activité et celle du leader sur le même marché. La matrice est divisée en quatre quadrants, correspondant à quatre types de produits ou de domaines d'activité.

Les activités vedettes pour marchés porteurs

Ce sont les produits ou les domaines d'activité qui ont une forte part de marché relative sur un marché en forte croissance. Ils génèrent des revenus importants, mais nécessitent aussi des investissements importants pour maintenir ou renforcer leur position. Ils sont considérés comme les produits ou les domaines d'activité les plus prometteurs pour l'avenir.

Les activités vaches à lait génératrices de revenus

Il s'agit des produits ou les domaines d'activité qui ont une forte part de marché relative sur un marché en faible croissance. Ils génèrent des revenus stables et importants, mais nécessitent peu d'investissements. Ils sont considérés comme les produits ou les domaines d'activité les plus rentables et les plus sûrs.

Les activités dilemmes qui soulèvent des questions

Ce sont les produits ou les domaines d'activité qui ont une faible part de marché relative sur un marché en forte croissance. Ils ont un potentiel de croissance élevé, mais nécessitent des investissements importants pour augmenter leur part de marché. Ils sont considérés comme les produits ou les domaines d'activité les plus incertains et les plus risqués.

Les poids morts comme une épingle dans votre chaussure

Ce sont les produits ou les domaines d'activité qui ont une faible part de marché relative sur un marché en faible croissance. Ils génèrent peu de revenus et nécessitent peu d'investissements. Ils sont considérés comme les produits ou les domaines d'activité les moins intéressants et les plus déclinants.

Avec cette méthode de classement vous pourrez définir des stratégies adaptées à chaque type de produit ou de domaine d'activité, en fonction de leurs objectifs et de leurs ressources. Par exemple, une entreprise peut :

Investir dans les vedettes pour renforcer leur position dominante et préparer l'avenir.
Exploiter les vaches à lait pour financer les investissements dans les vedettes et les dilemmes.
Sélectionner les dilemmes qui ont le plus de chances de devenir des vedettes et abandonner ceux qui n'ont pas de potentiel.
Se débarrasser des poids morts qui n'apportent pas de valeur ajoutée à l'entreprise.

Les avantages à utiliser la méthode BCG

Je ne vous en propose que quelques un mais je suis sûre qu'on pourrait y trouver plus avec la bonne perception. Les outils sont faits pour être optimisés.

Vous bénéficiez d'une vision globale et synthétique du portefeuille de produits ou de domaines d'activité. Il ne s'agit pas forcément d'entreprises réelles mais des différentes activités sur lesquelles vous avez investi de l'argent.
Elle permet d'évaluer la performance et le potentiel des produits ou des domaines d'activité. Ne vous fiez pas uniquement à votre intuition pour faire des investissements ou alors faites un équilibre pour diminuez les risques et maximiser les chances.
Elle permet de visualiser vos choix et si vous travaillez en équipe alors c'est un outil de communication que vous pourrez archiver et faire évoluer en fonction de vos besoins et des contraintes de votre environnement.

Aucune méthode n'est à 100 pour cent fiable alors bien sûr la méthode BCG présente aussi quelques limites. Elle repose sur deux critères faciles à identifier en interne comme le revenu généré mais ne prend pas en compte tous les facteurs influençant le succès des produits ou des domaines d'activité. Il s'agit par exemple de la qualité du produit ou service proposé, l'image, la satisfaction client... Certains activités nous permettent d'entretenir des relations particulières avec des personnes qui peuvent nous recommander ou elles nous permettent de collecter facilement des informations.

Les parts de marchés ne sont pas faciles à identifier dans la plupart des pays d'Afrique francophone d'après ce que je sais. Alors établir des parts de marché officielles c'est impossible à moins d'être une grande compagnie. Mais dans ce cas vous travaillez avec des agences et des équipes complètes qui vont améliorer votre présentation. Pour une petite structure je vous conseille de suivre les tendances et d'évaluer quelle est la place de vos concurrents en fonction des retours des consommateurs. Deux descentes par an ce ne serait pas du luxe.

La matrice ne tient pas compte des interactions entre les produits ou les domaines d'activité (effets de synergie, cannibalisation, complémentarité...) car certaines activités sont les moteurs. Par exemple une imprimerie qui va proposer des services d'infographie gratuitement ou à un faible coût parce que son revenu le plus important vient de la production des supports de communication.

Alors n'hésitez pas à vous documenter sur le sujet mais le plus important c'est d'adopter la logique de l'analyse.

BEYEME NDJOCK Winnie

La méthode BCG : comment l'utiliser en format facile

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