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WUSU Box, Entrepreneuriat et Marketing
30 janvier 2019

Storytelling : Le piège d'un optimisme faussé pour les Entrepreneurs Africains

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Nous savons tous que l’Afrique a besoin d’une nouvelle image. Il est important qu’on parle de "L’Afrique qui gagne" pour que la jeunesse sache qu’elle a de l’espoir et que les anciens comprennent que notre génération et celle des millenials amorcent un avenir moins sombre. Avec les startup et l’entrepreneuriat numérique ce rêve s’est doté de formes plus nettes. Pourtant, un excès de communication à but de motivation a fortement perturbé la compréhension des réalités de la start-up en Afrique francophone.
Un accent trop fort sur le personal branding aux dépends du contenu

Le personal branding ou la construction de sa marque personnelle, est vital quand on est un entrepreneur ou un intrapreneur (employé qui au sein de son entreprise déplie aussi un mindset d’entrepreneur, notamment la créativité et l’engagement). Certains personnes créent une fausse image d’elles-mêmes. Elles renvoient surtout à ce qu’elles souhaitent être et non à la réalité.

Dans les publications de startuppers, surtout les jeunes, il ya parfois une communication auto-centrée qui revient de manière systématique : « J’ai fait… j’ai accompli… je suis… j’ai eu l’honneur… je porte la vision… je suis l’exemple de… j’ai accompli… ». Il est souvent profitable de pouvoir rire de soi, aborder ses mauvaises passes et ses défauts… se placer en être humain. En créant à tout prix des parcours idylliques on finit par encourager le mensonge.

 

Des entrepreneurs coach de motivation

Comme vous le verrez assez souvent dénoncé sur les réseaux sociaux, le coaching est devenu un réel business dans lequel évoluent professionnels et débutants. Même nos jeunes startuppers s’identifient comme coach. Personnellement, j’ai attendu longtemps avant d’ajouter ce titre sur mon profil LinkedIn et dans ma présentation. Je souhaitais accompagner des jeunes comme je conseille des chefs d’entreprise dans leur développement marketing et commercial. D’autres ont pris la voie de la facilité en s’instituant « coach » avec une orientation qui tient plus de la motivation et du développement personnel que de l’entrepreneuriat. Et voilà comment la fonction de coach est aujourd’hui dénigrée.

En tant que spécialiste en Marketing et Marketing digital, je reconnais volontiers que les publications basées sur la motivation rencontrent un réel succès. Je les conseillerais à n’importe quel client. Mais je ne conseillerais sûrement pas de bâtir une chimère ou de baser toute sa communication sur la motivation sans un apport d’expérience personnelle derrière. Quelques startuppers ont compris la différence en utilisant motivation et sensibilisation. Ceux-là je les loue pour leur persévérance et leur courage, même si il est encore timide. Ils ne veulent pas se tirer une balle dans le pied. Normal.

 

Un retour d’expérience biaisé

Les start-up ont leurs stars qui sont sans cesse sur les médias, notamment les réseaux sociaux, à communiquer sur leurs challenges, leur vision, des invitations à des événements, des prix, des conférences et des commandes exceptionnelles. Très peu communiquent sur l’envers du décor avec réalisme.

Qui parlent des contrats obtenus par des liens familiaux ou communautaires, un projet présenté comme camerounais alors que les membres de l’équipe à l’origine sont majoritairement des étrangers, des solutions proposées parce qu’elles font joli en titre, un jeune présenté comme le porteur d’un projet pour bénéficier du label Youth Empowerment alors qu’il n’est qu’un avatar...

On voudrait bien dénoncer mais les retours seraient si durs que le silence ou les déclarations voilées sont la seule voie d’expression. Parler c’est risquer de se voir fermer les portes, dans le privé comme dans le public. Alors on joue le jeu en espérant avoir une opportunité pour se libérer des entraves dans l’action mais pas forcément dans la parole. Enfin, c'était le cas avant.

Aujourd'hui il ya une réelle tentative de sensibilisation avec des personnes qui écrivent sur le sujet et qui soulèvent des débats sur Twitter, Facebook ou LinkedIn, sans parler des blogs et des sites web d'informations.

 Allez donc en avant et travaillez mieux votre storytelling qui ne soit pas axé sur vous-même. On gagne mieux à être social pour communiquer sur les réseaux sociaux.

 

Winnie BEYEME NDJOCK

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