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WUSU Box, Entrepreneuriat et Marketing
13 mars 2019

Perruques et Extensions : Le secteur du capillaire se bouge

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Le secteur de la beauté n’a pas cessé d’évoluer sur les dix dernières années. Il ne s’agit pas seulement des cosmétiques mais aussi des applications et des différents services et accessoires qui se sont développé autour des produits phares de ce secteur.

 

Le capillaire, un secteur à part entière

Le secteur du capillaire ce sont tous les produits et services qui se rapportent au cheveu, à son usage, son embellissement, au changement de style… Cela va du salon de coiffure à tous les produits naturels et synthétiques que vous utilisez pour définir un look qui complètera votre tenue et marquera votre style encore plus sûrement qu’une chemise ou un bâton à lèvres.

Un des produits qui fait aujourd’hui fureur auprès de la population noire et métissée en Afrique et en Europe ce sont bien les extensions.

 

Les extensions à l’africaine, entre mèches et afrostyle

Les perruques ne sont pas une invention récente, même pour l’Afrique. On en portait déjà en Egypte. Lourdes et bien tressées, faites en cheveux naturels. Très appréciées des nobles qui semblaient bien les seuls à pouvoir se le permettre. C’est encore le cas aujourd’hui pour les mèches naturelles ? Non. Malgré leur coût on peut dire que les extensions ont vu leur marché réellement étendu ces dernières années. Au début on ne parlait que des mèches, qu’il fallait poser méticuleusement sur votre tête pendant des heures, voire des jours pour obtenir un travail très fin.

Vous pouviez ainsi arborer vos rastas, passe-mèches et autres coiffures qu’on ne voit que ches les africaines ou les femmes noires à travers le monde.

 

L’avènement des greffes et des perruques

Après une longue domination des mèches sont arrivées les perruques. Elles ont accompagné l’autonomisation des femmes. Plus elles travaillaient en dehors de leurs maisons, moins elles avaient de temps à consacrer à leur coiffure. Pourtant il fallait rester belle et bien apprêtée. Au lieu de passer chaque mois 5 à 6 heures chez la coiffeuse ou la tisseuse du quartier (voire une fille de la famille qui tresse super bien), on a opté pour la solution des greffes avec ce style défrisé qui était devenu également populaire.

Les producteurs ont attaqué le secteur avec force et les salons de coiffure ont réellement profité de cette opportunité de tresser deux fois plus de têtes pour la même période. Et si vous voulez malgré tout vos rastas alors vous payez un supplément, sinon vous subissez le désintéressement de coiffeuses qui vous abandonnent à chaque fois qu’une tête de greffe pointe. Vous pouviez aussi vous coiffer à domicile, comme ça pas d’interruption, avec le coût qui va avec et le temps gagné.

Les greffes naturelles et semi-naturelles, qui se présentent comme un mix, ont fait leur apparition. Réutilisables, on peut les conserver plus longtemps et amortir le coût d’acquisition. Ce qui a développé les produits d’entretien dévolus à ces extensions dont la provenance est parfois plus que douteuse.

On parle parfois de naturelles là où il n’y a que des synthétiques améliorées. Elles sont plus légères, plus douces au toucher, se conservent plus longtemps, surtout maintenant que les femmes y font plus attention, mais elles ne sont pas naturelles. Pourtant les producteurs l’affirment directement sur les emballages. Du « 100% naturel » là où on peut, dans ce cas, parler de contrefaçon. Autant appeler un chat, un chat.

 

Les perruques et les nouveaux codes

Aujourd’hui les perruques sont venues répondre encore mieux à trois besoins :

  • Le temps à gagner dans sa mise en beauté capillaire ;
  • Le choix de la coiffure ;
  • Le coût d’acquisition de base.

Je suis moi-même une addict des perruques même si je n’ai pas encore franchi le cap du « vrai naturel ». Comptez entre 50 000 FCFA et 160 000 FCFA pour des perruques en cheveux naturels, selon le style de coiffure qui implique une certaine quantité de cheveux et le soin pris à coiffer.

Vous pouvez vous faire une coupe défrisée ou nappy et le coût est appréciable selon les bourses. Il est clair qu’une femme avec un revenu de 500 000 FCFA par mois, verra moins de difficultés à investir sur une perruque qu’elle pourra utiliser un ou deux ans. Voire plus avec les bons produits. Et une femme avec des revenus plus modestes pourrait se fendre d’un investissement de 50 000 FCFA pour les mêmes raisons. Il est vrai que la pratique la plus courante ce sont des femmes qui demandent à leurs maris ou petit-ami de la leur offrir. Ce qui n’empêche pas que d’autres puissent les payer par leurs propres moyens.

Un secteur qui n’a pas fini de s’étoffer.

 

Winnie BEYEME NDJOCK

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