Comment se lancer dans le social media marketing avec Kuissu Marcelle

Le marketing digital n’est pas juste un effet de mode même si de nombreux amateurs et professionnels en ont fait un joli accessoire. Pour cet article nous parlerons de formations et d’emploi dans le domaine du marketing digital. Pour ce nouvel entretien je vous met en présence de Claude Marcelle Kuissu, Community Manager et formatrice, qui nous donnera son avis éclairé sur certaines questions.

Comment tu définirais ton parcours professionnel en quelques mots ?

En quelques mots  passionnément autodidacte, je ne me prédestinais pas au marketing encore moins au digital . J‘étais lancé dans des études de droit afin d’aborder une carrière dans les relations internationales. Suite à des difficultés au sein de l’université je me retrouve contrainte de continuer dans le privé où je choisi la  communication d’entrepris. Ce n’était pas une surprise pour la bavarde que je sui c’était ça ou le journalisme !

Ton projet Social Media Time est actif depuis des années avant de se formaliser. Quelques mots sur cette activité et sur l’agence qu’elle est devenue aujourd’hui.

Social Media Time était à la base une espèce de rébellion digitale à sa façon. Je venais de découvrir les immenses potentialités qu’offrent le web mais j’avais énormément de mal à trouver du contenu à ce moment j’étais étrangère des blogs et aucun acteur professionnel du digital camerounais dont j’avais entendu parlé n’en parlait. J’étais assoiffé d’en savoir plus car je décelais dans ce domaine un potentiel énorme qui pourrait changer des vies !

Je n’avais pas prévu d’ouvrir une agence avec ce concept, mes projets étaient portés ailleurs. Toutefois, compte tenu de l’afflux de clients suite à des recommandations et le travail que je faisais sur ma marque personnelle, c’est devenu une évidence. Après 2 ans de freelance, une opportunité s’offre à moi : un local (pas gratuit) mais tellement bien situé que je me jette sur l’occasion et SMT Consulting Sarl voit le jour .

D’agence social media nous sommes passés à agence webmarketing : social media management/marketing, E – commerce, Chatbot, stratégie webmarketing, email marketing, social selling et formations aux entreprise et particuliers. Tout ceci car nous avons choisi à SMT de fédérer différents  talents et de nouer des partenariats forts pour  manifester un réel esprit de "évoluer et gagner ensemble". Ceci avec le même esprit de départ présenter à L’Afrique les infinis possibilités qu’offrent, non plus uniquement les réseaux sociaux, mais le web !

Quelqu’un a dit « il y a aujourd’hui autant de formations en marketing digital que de coiffeurs ». On comprend l’engouement pour le marketing digital mais quels sont les critères qui doivent orienter une personne dans le choix d’une formation et surtout d’une école ou d’un formateur/formatrice ?

J’aime cette question, car j’en parlais encore dernièrement. Il est important tout d’abord de prendre connaissance du contenu de la formation, l’identité du formateur ou du moins de l’agence ou du cabinet qui propose la formation et vérifier son identité numérique ; et si possible demander des avis en ligne pour récolter des retours.

On parle aujourd’hui de marketing digital, personal branding, social selling… Comment intègres-tu ce nouveau dico auprès de non-initiés ?

Auprès des non – initiés j’utilise peu voire pas du tout un langage technique. Je parle de manière terre à terre pour que n’importe qui puisse le comprendre avant de mettre un nom dessus. Le digital en lui-même est un nouveau domaine que très peu connaissent réellement.

Justement en parlant de ces apprenants : dans quelle tranche d’âge trouves-tu ta clientèle ?

Ma clientèle se situe dans la fourchette des plus de 30 ans. Généralement des salariés ou des indépendants.

Les contraintes du marketing digital impliquent d’être soi-même visible pour vendre la visibilité et les formations sur la présence dans les réseaux sociaux. Quelles sont pourtant les limites à ne pas franchir selon toi dans ce personal branding ? 

Dans son personal branding il est important d’être authentique, vrai et transparent car le virtuel ne dure que le temps d’un forfait après il faut se présenter devant les gens et si nous avons eu à mentir nous sommes démasqués en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Les limites apparaissent ainsi entre le discours et les faits !

Quel est ton top 3 des réseaux sociaux et pourquoi ?

Mon top 3 est :

• Linkedin parce que j’y apprend toujours quelque chose ;
• Instagram pour l’inspiration, quand on y suit les bonnes personnes ou comptes ;
• Twitter car il n’y a pas de limites à ce qu’on peut y dire.

L’entrepreneuriat numérique est présenté par les politiques et de nombreux gourous startuppers comme la panacée aux maux de développement de l’Afrique. Quel est ton avis sur le sujet ?

Je pense que le numérique n’est pas une panacée ni un eldorado ! il s’agit d’un outil qui révolutionne notre façon de fonctionner, de marketer et de socialiser ; mais ces changements ne sauraient faire disparaitre ou amoindrir l’impact des moyens disponible avant son arrivée. Notamment en Afrique où les taux de pénétration d’Internet sont encore bas et la connaissance de l’outil informatique un privilège accordé aux élèves et étudiants d’écoles privées au tarifs non accessible à tous.

Quelles sont les pires difficultés que tu as dû surmonter et celle qui t’ont marqué le plus ?

Les pires difficultés ont été d’ordre managériale : réussir à m’organiser d’abord dans la gestion d’une équipe et celle d’une entreprise. La difficulté qui m’a le plus marquée a été lorsque j’ai perdu un client cela m’a mis un coup !

Quels sont tes modèles professionnels au Cameroun ou ailleurs ?

Mes modèles professionnels sont Paola Audrey Ndengue, Stan Leloup, Nour Bouakline et Gary Vaynerchuk (retrouvez ces profils sur LinkedIn. je vous recommande particluièrement Nour Bouakline pour le marketing digital).

Que dirais-tu aujourd’hui à un.e jeune aujourd’hui qui veut se lancer dans l’entrepreneuriat numérique ?

Je lui dirai de ne pas le faire parce que c’est Hype ! S’il a une véritable envie de s’y lancer qu’il soit prêt à redoubler non pas d’ardeur mais de créativité.

Merci à Marcelle Kuissu pour ce temps de partage. N'hésitez pas à consulter les portraits d'autres porteurs de solutions. Et vous pouvez visiter le blog de Mlle K - 

Propos recueillis par Winnie BEYEME NDJOCK