Agribusiness : Consommer plus de pain à base de farines locales

Le blé pèse largement dans le budget des ménages à travers divers aliments alors que les farines locales permettraient de faire pencher la balance en notre faveur. Pour vous qui avez décidé vous lancer dans l'agriculture, il ne faudrait pas oublier qu'il ne suffit pas de faire des plantations pour les écouler au marché. le mieux pour assurer la survie de son business reste encore de diversifier les possibilités avec la transformation.

Il existe de nombreux exemples d'utilisation de farines locales dans l'alimentation des ménages et l'alimentation industrielle, mais elles restent mal connus du grand public. Ce sujet est un de mes nouveaux thèmes de prédilection puisque c'est un domaine que j'étudie. Or je ne saurais le faire dans mon coin et il faut toujours parler de ses orientations afin de dénicher des pistes ou de susciter des projets qui a terme vous serviront.

Pourquoi adopter des farines locales pour le pain

Comme je l'ai dit la première raison n'est pas le patriotisme mais l'économie, le bien-être à votre porte-feuille. La farine de blé nous coûte plus cher donc en la diminuant dans nos produits nous améliorons le coût. Une valoristaion des farines locales aurait pour effet d'encourager les producteurs locaux à améliorer leur rendement, à recruter plus de main d'oeuvre, des personnes seraient formées, des talents dans l'ingénierie agroalimentaire seraient mis en avant... donc plus de valeur pour notre économie et de meilleurs coûts d'accès à l'alimentation pour des produits transformés et non transformés. Ensuite vous pouvez penser au patriotisme en considérant, à valeur relativement également égale, des produits "Made in Cameroon".

Lorsque je vivais en Ngaoundéré nous avions l'habitude de consommer du pain à base de farine de patate douce. J'ai également consommer des variantes à base de farine de maïs ou des galettes de riz ainsi que d'autres céréales. On peut se déshabituer du blé. Les américains se sont bien déshabitués du thé pour gagner leur indépendance.

Les contraintes pour le développement du marché des farines locales au Cameroun

Une des premières choses importantes est d'informer le public sur l'usage des farines. je le répétrait aussi souvent que possible. Dans nos supérettes qui ne disent pas leur nom supermarchés il est possible de trouver plusieurs marques de produits pour de la farine de plantain, de moringa, de macabo, de manioc. Mais pas dans tous les points de vente. Le packaging des produits s'est amélioré mais leur communication reste trop focalisée sur le patriotisme au lieu de parler porte-monnaie et facilité d'usage.

Il faudrait :

• Une normalisation des règles en matière de production des farines à mettre en vente dans les grandes surfaces ;
• Des indications sur la qualité du produit selon le type de tubercules, de céréales et autres ;
• Du matériel pour améliorer le rendement agricole et le rendement au niveau de la production des farines ;
• Des labels pour récompenser les bons producteurs avec le contrôle qui va avec ;
• La mise à disposition permanente de ce produit. La disponibilité est une demande des distributeurs tout comme des consommateurs. On ne peut pas créer des habitudes de consommation sans une constance dans l'approvisionnement ;
• Une synergie des efforts comme pour les producteurs de boissons et autres jus naturels.

Réduire l'importation de la farine de blé au Cameroun

Avec les multiples possibilités de transformation de farines on peut non seulement consommer localement mais exporter, ce qui implique forcément l'action de l'Etat. qu'on soit clair, sans un certain niveau d'intervention de l'Etat il e peut avoir de réel développement de la filière. Si vous le pouvez, testez également la formule dans d'autres pays d'Afrique subsaharienne. Nous avons cette même problématique.

Faites vos propres recherches, diversifiez les sources, ne vous contentez pas des informations trouvées en ligne. WUSU  peut vous apporter une aide en ligne pour améliorer votre perception d'un projet.

Winnie BEYEME NDJOCK