Entrepreneuriat : Comment se lancer dans la valorisation des imprimés africains

Aujourd’hui les jeunes entrepreneurs en Afrique ou originaires de pays africains, lancent des marques pour valoriser les imprimés textiles couleur locale. Nos fameux imprimés africains ne sont pas seulement mis en avant par les locaux. De grandes maisons de mode de luxe ou ethniques ont lancé des vêtements ou des accessoires en imprimés africains.

On en rencontre de plus en plus parmi ces jeunes qui veulent faire entrer les imprimés africains dans la mode moderne, même s’ils ne représentent pas des précurseurs dans le domaine. Pour célébrer cette période dédiée à la jeunesse, nous allons faire un tour vers un secteur très prisé : la mode.

Le sur-mesure local à l’écoute de l’imprimé africain

On ne les considère pas dans la communication sur les marques qui valorisent l’usage des textiles africains pourtant ce sont eux qui sont le mieux implanté. Les couturières et les tailleurs sont à tous les coins de rue et ils vous proposent du sur-mesure.

Hommes et femmes ont au moins deux pièces faites sur mesure dans leur penderie. Du moins au Cameroun. Nous avons tous fait appel au moins une fois à une couturière pour la tenue d’une fête familiale ou de bureau, pour coudre le pagne offert à une occasion particulière.

Si on ne les enregistre pas dans les entrepreneurs c’est d’abord parce qu’ils ne se sont pas lancés dans la communication qui est devenu le fort de nos jeunes entrepreneurs du textile. Des bons et des mauvais points puisque le premier élément dans l’entrepreneuriat est la création de richesses et d’emplois. Et ces couturières créent des emplois, des structures formelles, paient des impôts et des taxes, forment des jeunes filles au métier.

Il y a toute une activité qui se développe autour de ces petits métiers alors si vous souhaitez vous lancer, vous pouvez commencer par là et communiquer efficacement sur votre marque.

Les jeunes marques africaines à l’assaut de la mode urbaine

Même si on doit reconnaître leur profonde participation à la valorisation de l’imprimé textile pour des vêtements et des accessoires de mode, ce sont les jeunes marques qui ont vraiment introduit une nouvelle fraîcheur dans cette offre vestimentaire.

Ils proposent des vêtements qui sont très appréciés des jeunes et que l’on peut exporter. Il serait difficile de faire porter une robe en pagne à une française ou une américaine, pourtant un jean coupé avec des motifs en pagne, un sac personnalisé et des bijoux texturés, un bombers aux couleurs vives et aux imprimés géométriques, floraux et animaliers donnent plus envie.

Quelle offre vestimentaire viser ?

Le pagne n’est plus solennel et il devient tendance avec ces créateurs. J’ai écrit un article au sujet d’une jeune femme qui s’est spécialisé dans la création de vêtements pour enfants. Vous pouvez aussi opter pour :

• Les jeunes dans un style street wear ;
• Les 25-45 ans avec des tenues plus élégantes, des jeunes cadres ou issus de milieux favorisés ;
• Les accessoires destinés au tout public ou focalisés sur le genre.

Par contre, il existe un débat sur l’authenticité de combat. Après tout le wax est hollandais. Pour des textiles comme le bogolan il y a moins de choix dans le type d’imprimé. Alors une bonne chose serait d’envisager la production de nouveaux imprimés depuis un pays africain. Si le coût de revient s’avère trop élevé, pas de chichis. Tournez-vous vers des solutions de production plus économiques en gardant tout de même la conception des motifs dans une origine africaine.

Winnie BEYEME NDJOCK